L'HISTOIRE DU PERSO
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Le début d'une vie, aux tournures exemplaires...
MUSIQUE

Une salle, des lumières vives, des cris, des cris de douleurs, de souffrances, mais, aussi des cris de joies. Comme si la personne criait plusieurs choses à la fois. En fait… Il y avait deux personnes qui criaient, l’une, une femme, allongeait sur ce lit basculé vers le bas les jambes repliaient en l’air, et lui cet homme qui était en train de tout filmer. L’intérêt ? Avoir la naissance de leur enfant en mémoire. Poussant de toutes ses forces sous la demande du docteur, cette jeune femme âgée de vingt quatre ans donnait son maximum pour sortir son second enfant. Elle voulait à tout prix le prendre dans ses bras, le serrer contre elle. L’entendre crier, voir ce regard qui demande simplement ou suis-je… Alors, qu’elle poussait de plus en plus, un silence s’abattit dans la salle. Un silence bien trop pesant. Elle commença a se poser des questions. Son mari ; ne la regardait plus, regardant simplement dans la même direction que le docteur. Pour elle se temps fut le plus long de sa vie, aucun son ne sorti de sa bouche. Pourtant seulement, une seconde s’était déroulée. Une seconde, le temps de réaction d’un être humain. Alors tout s’enchaina rapidement. Les infirmières couraient partout, le docteur, se mettait des gants bien plus grand, d’autre médecins arrivèrent. Il se passait quelque chose ! Il se passait quelque chose d’horrible. Attrapant la main de son mari elle le chercha du regard. C’est alors, qu’une grande douleur la submergea dans tout son être. Son enfant fut arraché d’un seul coup. Ses cris raisonnèrent dans la pièce, douleur, souffrance, horreur, une envie de mourir, tant c’était intense. Elle se sentait partir, doucement, lentement, dans les abysses de l’évanouissement. Elle n’eut juste le temps d’entendre son mari dire. « Jordane ! Nous avons une Jordane chérie ! » Et se fut le trou noir.



L'art est une passion, le reste ? Reste le reste.


La vie, qu’est ce donc ? Je me le demande assez souvent en fait. On cherche, on réfléchit. On a beau se creuser la tête, on ne sait pas pourquoi on est là, on y est c’est tout. Ne cherchons pas à comprendre. La vie peut être belle, simple, rose, comme elle peut être horrible, triste, noir… D’une noirceur sans faille. Mais, quand on connait les deux mondes, la belle vie puis la vie horrible, celle qu’on redoute temps, on commence à se poser des questions… Les bonnes ? Les mauvaises, on en sait rien, strictement rien. Pour ma part j’ai vu le jour un mercredi seize juin mille neuf cent quatre vingt dix-sept. Une journée fabuleuse, en plein printemps, début de l’été pratiquement. Surtout lorsqu’on vit sur Miami. Miami, la plus belle des villes pour moi. La ville ou l’eau est turquoise, l’eau, chaude, ou le froid n’existe jamais… La Floride… Je suis née, dans une famille, modeste, normal, tout à fait banale, et je m’en fiche totalement, puisque cette famille là, je l’aime de tout mon être. Ma grande sœur, Karen, âgé de deux ans de plus que moi, fut la première personne avec qui j’entamais une relation des plus fusionnelles. Après tout nous étions sœurs. J’ai grandit à ces côtés s’amusant à tout et rien. Elle passionnait par la danse, moi, dans l’art. J’aimais dessiner, peindre, très petite, on s’est aperçu que j’avais un énorme talent, un coup de crayon parfait, et des le plus jeune âge je voulais travailler la dedans. Lorsque je tiens un crayon, ou un pinceau, je suis… Ailleurs… totalement ailleurs, comme si le monde s’arrêtait de tourner, comme si j’étais dans ma bulle. J’aimais dessiner des portraits, des paysages… La peinture, l’art… Mon monde tout simplement. Âgée de quatre ans, un autre enfant arriva dans la maison. Mon petit frère, nommé Ian, était d’une beauté rarissime pour moi. Nous l’avons vite pris pour un poupon avec ma sœur. S’amusant à faire de lui une vraie petite fille, on s’amusait, on était unis, nous étions trois. L’une passionnait de danse, l’autre de base-ball, moi par l’art. On passait beaucoup de temps ensemble. Petite j’adorais voir ma sœur à la danse, la dessinait, faire un portrait, pareil pour mon petit frère. C’était ainsi et pas autrement. Allant dans une école normale, mais assez réputé dans le quartier dans lequel nous vivions, j’avais de très bonnes notes. Je n’étais pas la tête de classe mais, j’étais tout de même bien avancé. Ma sœur et mon frère étaient, comme moi, ramenant eux aussi de bonne notes. Nous étions très bien vus dans l’école et surtout dans le quartier dans lequel nous vivions. J’avais quelques amis, mais rien de plus, j’étais tellement plongé dans tout ce qui était l’art…

A huit ans, j’ai commencé à me mettre au piano, chose que j’adoré. Le piano était toute ma vie. Toucher les touches, les caresser, entendre le son en sortir… C’était comme si le temps se figeait. Assise sur ce tabouret noir en cuir, le piano face à moi, entendre le son en sortir, mes parents se sont saigné pour m’offrir un piano digne de ce nom, ce n’était pas qu’un passe temps, c’était une passion tout comme l’art. Le piano a vite pris la place de la peinture. Lâchant un peu la peinture je commençais vraiment à m’expérimenter dans le piano. J’étais même inscrite dans une école pour apprendre et peaufiner mes acquis. Ma vie était parfaite, tout bonnement parfaite, on ne pouvait pas y cracher dessus. J’étais de plus, mignonne, comme petite fille. D’une chevelure brune légèrement ondulé, j’avais un visage angevin. Mes yeux en amande d’une couleur vert gris, je faisais déjà craquer les garçons. Mes parents étaient fiers… Mais moi, je savais déjà que ma sœur, était encore plus belle, je l’a trouvais… plus belle, que sa soit son corps ou bien même sa façon d’être. Mais a ce qu’il parait c’est tout a fait normal de jalouser sa sœur, ou son frère, on trouve toujours quelque chose à redire sur eux. C’est ça la fraternité. Ma vie n’avait rien de bien palpitant. Le collège passa rapidement, avec ces hauts et ses bas, surtout ces bas. Beaucoup trop de filles qui voulaient être le centre du monde, beaucoup de m’as-tu vue, beaucoup de fille riche. Après tout nous étions sur Miami. Je n’avais que douze ans, et pourtant j’étais encore une petite fille dans ma tête, peut être le fait de trainer avec mon frère qui en avait quatre de moins ? Lui n’avait que huit ans. Huit ans, et je lui avais sauvé la vie. Un jour alors, que nous étions sur la plage à s’amuser tranquillement, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais, il a eu une crampe à la jambe alors, qu’il était dans l’eau. Ma mère au téléphone, ma sœur ne voulant pas se tourner, je voyais bien que quelque chose n’allait pas. C’est sans hésiter que j’ai couru sautant dans l’eau pour aller le chercher. Une fois sur la plage, inquiète je n’arrêtais pas de lui demander comment ça aller.. Jusqu’à ce qu’il me dise qu’il avait simulé. Folle de rage je l’avais frappé à la tête en partant bouder. Mon frère, me faire une farce et moi qui avait cru être utile… voilà à quoi se résumait mes moments du collège, passait avec mon petit frère. Ce fut à ce moment même que je commençais à me mettre à écrire, à tenir un journal intime. La passion de l’écrit, m’est vite venu, j’aimais lire, écrire, j’étais une artiste dans l’âme. Je m’en rendais de plus en plus compte. Il m’arrivait parfois d’aller voir mon frère jouer au base-ball avec mon journal, me postant dans les tribunes toute seule, reculé dans un coin, pour écrire, tout en le dessinant parfois. Même si j’avais arrêté la peinture, il m’arrivait rapidement de dessiner deux ou trois choses. En fait, je dessinais pour faire des cadeaux à la famille, je faisais des portraits, des souvenirs, des petites choses qui faisait toujours plaisir. Mon frère et moi étions plus proches que ma sœur. Nous étions, unis, ayant une relation fusionnelle. Les disputes étaient très, très rares entre lui et moi. Nous étions plutôt, confident et tout ce qui va avec. Au collège nous trainions ensemble pendant les pauses. Puis le lycée nous a séparés. Ce fut a ce moment précis que ma vie commença réellement à changer. Quinze ans, la belle vie, le lycée, les pompons girls, les footballeurs, et tout ce qui va avec bien évidemment. Je me fis une vraie bande d’amis, tout était bien, parfait, ma sœur était dans le même lycée que moi, mais, nous ne nous parlions pas souvent. Elle était, belle, connu, réputé dans ce lycée. J’essayais de ne pas montrer que j’étais sa sœur, ce qui marcha au début. J’étais assez connu, racolant tout les hommes du foot. Malgré le fait, que je sois belle et connu, tout le monde apprit que j’étais la petite sœur de Karen. Jalousie, mécontentement, s’empara de moi. Sans pour autant le montrer, j’étais fière d’être sa sœur. Mais… Pourquoi était elle aussi belle que moi ? Je ne comprenais pas pourquoi, elle était même plus mince. On ne pouvait pas s’échanger nos vêtements, madame faisant une taille de moins que moi. Elève toujours aussi studieuse, je sortais pratiquement tous les week-ends. Ma bande d’amis, moi et rien que moi, sans ma sœur. J’étais toujours aussi porté sur le piano et je m’étais même remise à la peinture. J’aimais ça, au lycée je faisais même le journal, la page d’accueil. Une vie au lycée parfaite. La musique, un élément que j’adorais, j’avais un chanteur favori, Pâris Spinelli. Surement le plus bel homme sur terre. Un chanteur avec une voix, orgasmique. On ne pouvait pas le nier, on ne pouvait pas passer à côté de ce talent immense qu’il avait en lui. Je l’écoutais en boucle, depuis ses débuts, tout le temps, même dans ma voiture j’avais son CD… Musique parfaite et puis, il jouait du piano ! Quoi de mieux pour un chanteur ? Rien, pour moi il était tout bonnement parfait.


La souffrance physique, n'est qu'éphémère.
La souffrance mentale, perdure à vie ...


Ce fut a mes dix sept ans, que ma vie bascula réellement, du moins pour moi. J’étais inconsciente, insouciante. C’était le week-end, on s’amusait, on sortait en boite de nuit avec les potes, on dansait, on faisait les cons quoi… On venait d’avoir notre année, quoi de mieux ? On voulait simplement le fêter ! Soirée chez Bradley, un ami à nous. Mon petit ami du moment. C’était un joueur de l’équipe de foot. Plutôt baraque, un mec… sans cervelle, mais… il était tout de même attentionné et sympa avec moi. Cela faisait quelques mois à vrai dire que l’on se côtoyait… La soirée devait s’annoncer parfaite ! Pour fêter cela j’avais mi ma plus belle robe, rouge foncé, s’arrêtant mi cuisses avec une belle paire de talons aiguilles. Coiffés à la perfection, je m’étais maquillée telle une professionnelle. J’avais envi d’éblouir ce soir… en fait, j’avais envie… D’essayer… avec Bradley. Après tout nous avions fait plusieurs tentative, mais à chaque fois que le repoussais, je ne me sentais pas prête… Mais ce soir… Oui, je l’étais, j’étais prête à tout pour lui ! Même si les sentiments que j’éprouvais pour lui n’étaient pas réellement de l’amour, non c’était plus... De l’amitié poussée. Mais lui… Lui était vraiment amoureux d’après les autres… L’amour sa existait ? Powa, dieu que non, je n’y croyais pas, pas si tôt pas si jeune… impossible… Partant pour la soirée, se fut le déluge. Alcool a gogos, certains fumaient à ne plus en finir. La musique assourdissait mes oreilles, buvant avec eux, je me rendais quelque peu euphorique sachant m’arrêter au bon moment. Alors que je dansais avec ma meilleure amie, Caroline, je sentis une main, se faufiler sur ma taille. Bradley. Souriant doucement je tournais la tête vers lui. « Tu viens dehors, chérie ? » susurra-t-il au creux de mon oreille. Lui prenant la main, nous nous frayâmes un chemin entre tous ses gens complètement bourré pour sortir dehors. Marchant dans la rue, je le suivais, sans trop savoir ou nous allions. On pouvait entendre le bruit des vagues non loin, l’océan atlantique, les Everglades, les crocodiles et tout ce qui allait avec. J’aimais bien ces endroits, vraiment. Tout à coup, je fus dérobé du sol. Me portant telle une princesse, il nous amena sur la plage m’allongeant dessus pour se mettre sur moi. Tout se passa si vite.

Nos langues se mélangeaient, nos souffles se heurtaient j’étais prête à franchir le pas, je me sentais … apte à connaitre le sexe, tout être humain normalement constitué se devait de vouloir goutter le sexe c’était même obligé… Sa main sur ma cuisse relevant ma robe, je me sentais fiévreuse de désir pour lui. Mon string se faisant arracher, je le déshabillais avec douceur, tandis que lui, avait l’air surexcité de vouloir faire l’amour, les hommes… Le moment fatidique arriva. Bizarrement dans ma tête tout se chamboulait au dernier moment. Je refusais qu’il entre en moi. Non… je n’étais pas prête finalement ! Avant que je ne puisse dire quoi que se soit il unissait nos corps dans un geste… Brusque, trop brusque. Je lâchais un gémissement, pas de plaisir, non de souffrance. Bon sang que sa faisait mal ! Serrant ses épaules de mes mains, je regardais les étoiles, légèrement défoncé entre l’alcool et les joints. Je sentais son corps sur le mien, un désastre, bon sang ce n’était pas du tout ce, a quoi je m’étais imaginé ! Loin de là même ! Je ne bougeais, pas, telle une parfaite étoile de mer, les seuls gémissements qui sortaient de ma bouche n’était signe que de douleur et de souffrance. Ne s’en rendait-il pas compte ? Il n’en avait pas l’air ! Plus il s’enfonçait et plus j’avais mal, une douleur poignante, une douleur immonde qui m’arrachait les entrailles. Fermant les yeux, se fut extrêmement rapide. Heureusement pour moi d’ailleurs. Après quelques baiser volaient, il parti le premier pour retourner a la fête. Je voulais… être seule. Sentant qu’en fait j’avais un souci… je saignais. Fais chier ! M’enlevant les fringues, je filais dans l’eau pour arrangeait tout cela. Ce n’était pas top de l’eau salé… Mais je n’avais pas le choix. Je restais un moment ici, sans me souciais réellement du temps qui passait. Une fois l’envie de retourner à la fête, je rentrais rapidement, la chaleur de l’été me séchant rapidement. Bradley et les autres étaient dans un état complètement pitoyable. Deux heures du matin, il était tant que l’on parte en discothèque. Si j’avais su… J’aurais conduis. Réellement… Bradley était au volant, tandis que Caroline était devant, moi j’étais derrière avec un pote à Bradley. Regardant la paysage, la musique à fond, je ne faisais pas réellement attention à ce qu’il se passait.

Tout à coup, un énorme bruit se fit entendre, une secousse me propulsant sur le côté. Mon visage frappa d’une force inimaginable la vitre. Un cri, le mien, j’entendais des pneus crisser, des vitres exploser, je ne comprenais plus rien. Mon premier instinct fut de me protéger le visage. Je ne comptais plus le nombre de tonneau que la voiture avait fait. La tête a l’envers, je gémissais doucement. L’odeur du cramé me donnait la nausée, le gout du sang dans ma bouche encore plus. Je crachais doucement, le nez pissant le sang. Je touchais mon visage, j’avais du me couper contre la vitre. Une main, posait sur le toit de la voiture je me détachais lentement. Faible ma tête cogna le sol brutalement. Je criais de douleur. « Bradley ? Caroline ? » Dis-je essayant de me foutre à quatre patte. Des cris retentissaient à l’extérieur de la voiture. Mon cœur se serra, je ne comprenais pas ce qu’il nous arrivait, non ce n’était pas possible, non pas ce soir… Les mains tremblante, le corps pris de plusieurs spasmes, je marchais dans les bouts de verres mes les enfonçant dans la chair. Tant pis… Je sortais par la fenêtre cassé. Relevant la tête je vis Caroline allongée sur le sol à quelques mètres de moi. Je me figeais doucement. Que… Je rampais vers elle, sans pouvoir me relever. Ma robe se déchira, tant pis. Le cœur battant la chamade, les larmes aux yeux, ce n’était pas possible. Non, non, NON ! Allongée sur le dos, je posais mes doigts dans son cou, cherchant un pou, quelque qu’il soit. Rien. Rien…. Non, les larmes commencèrent à couler le long de mes joues. J’entendais des cris tout autour de moi, cherchant mon téléphone, je ne le trouvais pas. Je voulais hurler, je voulais leur intimer d’appeler les secours, mais je n’avais plus de corde vocale, envolé. Disparue. Je ne comprenais plus rien. Tout à coup elle se mit à cracher du sang. « Caroline ! Caroline putain tu m’entends ? » Demandais-je en levant son buste en voyant qu’elle pouvait bouger la nuque. Je caressais ses cheveux, essayant de lui tenir compagnie, il ne fallait pas qu’elle s’endorme. Elle marmonnait tout plein de choses, je ne comprenais rien. Tendant l’oreille, je lui demandais de répéter. « Brad… Brad… occupe toi de Bradley. » Me dit-elle. Fronçant les sourcils je me tournais vivement. La posant délicatement, je trouvais la force de me lever. Cherchant rapidement, je vis une masse sur le sol. Je marchais difficilement vers là bas. Les morceaux de verre me brulant horriblement les mains et les jambes. Une fois près je me figeais, titubant, je reculais, des lumières bleus et rouges envahissaient la route, je tremblais, j’avais peur, j’avais froid. Je ne comprenais plus rien. Non ce n’était pas possible pas lui, pas Brady… Pas mon Brad… Pas celui qui sortait avec moi depuis sept mois… Portant mes mains à ma bouche. J’hurlais la mort, j’hurlais d’un cri strident, ce que je ressentais. Partant en avant pour me jeter sur lui je fus retenu par une poigne de fer. Je hurlais, je me débâtais, ce n’étais pas possible, pas dans mon monde ! Pas dans mon monde ! J’avais horriblement mal, partout, ma tête allait imploser. « BRAD !!!! Non… Nooooooon !!!!!!! » Hurlais-je de plus belle, mon cri retentissant dans toute la rue. Sans que je ne puisse comprendre, se fut le trou noir.

Il était peut être préférable que je me sois évanouit à ce moment précis. Oui, vivre cela alors âgé de dix sept ans, ce n’est pas forcément bon. J’étais mal, au plus haut point. J’aurais dû conduire et encore aujourd’hui je m’en veux, je regrette de ne pas avoir eu ce réflexe de dire, je n’ai pas pu depuis longtemps, je peux donc conduire… Non, dans ses moments la, on n’est pas conscient, on ne réfléchit pas assez… Bradley… Brady… Il n’était plus… Il était ailleurs, dans un monde meilleur, un monde que l’on appelait plus couramment le paradis. Un ange, dans le ciel, un ange parti bien trop top. J’avais encore en vision son corps sur la route… Son demi-corps. Non attaché… Il avait été propulsé hors du véhicule, son corps détaché en deux. J’en avais fait des cauchemars pendant plus de deux ans. M’en voulant, culpabilisant… Mais ce qui était le plus dure c’était Caroline. Surtout le jour où j’ai dû la voir à la clinique. Je marchais difficilement a cause des nombreux points de suture sur mes cuisses qui me tirait, mes mains étaient enveloppait dans des pansements, j’avais eu besoin de plus de cinquante points de suture avec tous les morceaux de verres que j’avais eu dans le corps. Rien, comparé… a Bradley… qui lui y avait laissé la vie. Ceux qui nous avaient percutés… cinq jeunes, étaient eux aussi mort sur le coup. Il n’y avait que deux survivants. Deux… Seulement deux… Caroline et moi. Le destin ? Je n’en savais rien. Entrant dans cette chambre, je regardais Caroline, qui elle avait le visage tourné vers la fenêtre. Le cœur s’arrêtant de battre je m’asseyais sur le lit comme je pouvais en grimaçant. Attrapant ma main j’entrelaçais nos doigts, elle me serra la main d’une force inimaginable. Je craquais. Fondant en larme je la pris dans mes bras. Plus rien ne serait pareil. Plus jamais. « Tout est ma faute, tout est entièrement ma faute » Croassais-je entre mes larmes. La serrant fort dans ms bras j’enfouissais mon visage dans son cou, humant sa douce fragrance que j’aimais tant. On se connaissait depuis que nous étions toute petites. Ma meilleure amie, mon tout, surement la femme de ma vie. « Tu n’y es pour rien Dan’ il n’était pas en tord… C’est les autres… Tu serais… morte si tu avais conduis… » Murmura-t-elle le regard figeait droit devant elle dans le vide. Frissonnant de plus belle la pote s’ouvrit coupant cour à la conversation. L’infirmière apporta un fauteuil roulant. Lui intimant que je m’en occupais, nous attendions qu’elle sorte pour que je me relève. « Prête ? » demandais-je en enlevant les draps de sur elle. « Je n’ai pas le choix… » Dit-elle la voix coupé par la tristesse. Se relevant assise, je passais mon bras sous ses épaules et pris ses jambes de façon a les mettre hors du lit. « Tu pourras remarcher. Le docteur l’a dit ! Même si sa doit te prendre un an ! Tu remarcheras Line’ » Dis-je convaincante. Lors de l’accident, elle avait reçu un coup mal plaçait… Qui lui avait valu, au départ une paralysie… Sauf qu’après examen approfondie, ils se sont aperçu, que ce n’étais que temporaire, et qu’elle pourrait remarcher avec de la rééducation. Il suffisait qu’elle s’y tienne. La mettant dans son fauteuil roulant, je grimaçais en sentant mes points de sutures sauter sous la force. Le sang se mit à couler. Je méritais bien de saigner. J’étais la seule à ne rien avoir.

Un désastre... Mais... Lui...
MUSIQUE

Les années ont passé. Bien trop vite à mon gout. Quelques mois après l’accident, je parti de chez mes parents, préférant avoir un appartement à moi toute seule. C’était mieux… Bradley était toujours dans mes pensées, mais, je m’étais fait à l’idée, avais-je réellement le choix ? Non, bien sur que non. J’entrais a l’université pour devenir institutrice à l’école. Je voulais m’occuper des enfants. Je me défonçais de façon a ne pas rater mes années, je voulais rapidement partir de là. Je m’étais fait des amis, sortant les week-ends embarquant Caroline avec moi. On s’amusait sans boire, non, l’alcool n’était plus pour nous. Au début en fauteuil roulant, elle réapprit à marcher un an après. Ce fut moi qui m’occupai d’elle. La prenant chez moi. Elle n’avait plus de parents pour s’occuper d’elle et son frère bosser trop… Alors autant faire une bonne action. On enchainait, les sorties, allant de soirée en soirée, dormant toujours sur place. Nous essayons surement de tourner la page sur cette soirée horrible mais, nous savions elle comme moi que c’était impossible. Finissant ms études, je restais une fille célibataire, n’ayant pas trouver d’autre garçon depuis, d’une car je n’avais pas aimé… le sexe… deux car je n’en voulais pas simplement. Agé de vingt et un an, je fus diplômé et trouva rapidement un job dans une crèche le temps de trouver un vrai boulot pour être professeurs des écoles. C’est à partir de là, que le monde entier changea. Alors que je rentrais du boulot, attendant Caroline qui squattait toujours chez moi, je vis à la télévision, l’horreur dont toutes les chaines parlaient. Ce n’était pas possible, j’étais figé. Non… Des zombies… Des zombies étaient dans notre monde… None… comment… était-ce possible. Attrapant le téléphone j’appelais chez moi. Du moins, chez mes parents. Aucune réponse. Mes clés en main je partis rapidement vers chez eux. Il fallait que je sache si tout allait bien pour eux. Fonçant comme jamais, tant pis si j’avais quelques choses mais, j’étais anxieuse… Ian… Karen… Maman… Papa… M’arrêtant devant la maison je sortais en courant entrant dans la maison. « Maman ? Ian ? Vous êtes là ? » Demandais-je d’une voix qui se voulait aigu par l’émotion et la peur. Montant les escaliers, je sentis une main sur mon poignet, me tournant je poussais un cri évitant le coup au dernier moment. Me faisant pousser contre le mur, je descendis rapidement les escaliers courant à en perdre haleine jusque dans ma voiture. Je remerciais le seigneur de m’avoir fait sportive et surtout sprinteuse lors de mes années lycée. Ma mère, ou ce qui en restait, me courait après. M’enfermant à clé dans la voiture, je démarrais en trombe, regardant dans le rétroviseur mon père et mon frère qui… La suivait de près.

Je freinais d’un coup sortant de la voiture. Non… non pas Ian… Ce n’était pas possible ! Non… Il était si jeune… Il n’avait pas le droit de subir ça. M’avançant vers eux, j’étais folle, je devais vérifier. Il était… Au dernier moment je courais dans la voiture et démarra sans fermer la portière. Les larmes coulant le long de mes joues. Ian… Mon frère… Non… Je filais chez moi, Line’ n’était pas là. Tant pis. Me barricadant chez moi, je ne bougeais plus. Au début se fut dure, très dur, le bruit, les zombies… Les meurtres, l’odeur du sang, les… morts qui étaient partout dans la rue. Tout ceci, me tuait un peu plus. J’avais peur, je n’avais personne, caroline était surement… Morte à l’heure qu’il est… ou tout simplement… Un zombie… Je passais le plus clair de mon temps à pleurer, essayant de prendre des informations à la télévision ou la radio, mais peu de chose marchaient. Je mangeais de moins en moins, je ne pouvais pas sortir, je ne le voulais pas, je perdais du poids au fur et à mesure. La seule chose que j’avais c’était de l’eau. Alors, sans perdre espoir, je fis du sport. Cinq semaines enfermé chez moi, je faisais en sorte de ne pas devenir une pauvre fille sans rien. Il fallait que je sache me défendre, je ne savais rien de ces putain de zombies, absolument rien mais il fallait que je me batte… Ma motivation ne dura que quelques jours. J’étais musclé depuis longtemps, sportive dans l’âme j’avais toujours pratiqué du sport, le base-ball avec mon frère, la course, le Karaté au collège, a la fac je m’étais mise au volley… J’avais testé plein de sport, même le foot a l’époque…. Au bout de cinq semaines, je n’avais plus rien. C’est avec un courage démesuré que je sortis de chez moi courant d’une vitesse sans faille, je n’avais pas perdu l’allure. Un sac remplit de fringue, le téléphone de quoi me défendre, des basquet, je prenais le strict minimum. Des bouteilles en plastiques remplis d’eau du robinet voilà ce que j’avais. Me terrant dans ma voiture, je partis alors dans le nord du pays. Adieux Miami… je roulais jusqu’à Jacksonville. Ou la je m’arrêtais quelques instant pour faire le plein, mais surtout pour prendre de quoi manger et me vêtir. Ma seconde halte fut à Savannah. Je montais de plus en plus haut, découvrant que tout le pays entier était remplit de zombies, il n’y avait pas un seul endroit ou les gens étaient comme moi. Je ne voyais pas l’ombre d’un humain. Je me sentais seule. Horriblement seule.

Comment ne pas péter un plomb ? Columbia, Raleigh, Washington, Philadelphie, je m’arrêtais une fois à New-York. Ma voiture me lâche. Manque de bol. Je n’avais plus le choix, je devais… survivre. J’avais peur, horriblement peur. Une ville que je ne connaissais pas, je me terrais rapidement dans les métros. Vivant au jour le jour, comme je le pouvais, mangeant ce que je pouvais. Je ne rencontrais personne, en un an et demi, personne. J’étais la seule humaine… Je ne savais pas si d’autre… Etait toujours vivante, je perdais la tête… trop… J’avais toujours mon sac, mon bon vieux sac remplit de journal, ou mes écrits figurés… Jusqu’au jour ou alors que j’étais déprimé, j’entendis les zombies en haut. Ils n’étaient pas loin. Prise de panique, je courais dans le métro, me cachant dans un endroit sombre. Bon sang… Marchant sur quelque chose de métallique, je pris l’objet pour voir… un flingue. Je posais mon sac, me mettant sur le sol. Les larmes aux yeux, c’était le destin qui m’envoyait un message. Je préférais mourir ainsi que tué par ce genre de créature abominable. Soufflant longuement j’ouvris celui-ci. Une balle… Une chance. Putain, c’était pire que le destin. Pleurant comme jamais, le corps tremblant j’empoignais le flingue, qui tout à coup fut lourd pour moi. J’avais mal au poignet. Je le positionnai lentement contre ma tempe les yeux fermaient. Il ne fallait pas que je me rate. Non… Et si je me ratais ? C’était pire que tout. Peut être devrais-je mettre le canon dans la bouche, la au moins je ne pourrais pas me rater. La gorge… le corps met quatre vingt dix seconde pour se vider de son sang. J’aurais donc ce laps de temps pour souffrir… Mourir… Fermant les yeux, je bougeais doucement mon doigt sur la détente baissant mon arme. « Si vous voulez je peux le faire à votre place si vous hésitez. » J’ouvrais les yeux pour voir un humain devant moi. Bon dieu. J’écarquillais les yeux, choquée. Un homme… Un être humain ! J’en rêvais depuis tout ce temps. Les larmes coulèrent le long de mes joues. Je le scrutais lentement, ce type… Me rappelait vaguement quelqu’un. Reniflant, je tremblais de plus belle. « Bien évidemment, j’attendrais que vous vous soyez transformé en zombie pour le faire… » Rajouta-t-il. Je baissais mon arme, enlevant mon doigt de la détente. Qu’est ce qu’il racontait ! « Je n’ai pas été… mordu ! Je compte mettre fins à mes putains de jours ! » Dis-je la voix rauque. Bon dieu ! Je n’avais pas parlé depuis combien de temps ? Je ne reconnaissais même plus ma voix ! Je vis son visage changer. Comme s’il était étonné. Oui… Tendant sa main vers la mienne. Je la regardais sans comprendre. « Donnez moi ça, la vie vaut la peine d’être vécu même si elle nous a lâché cette horde de zombie de merde ! » Dit-il d’une voix douce. Je reculais doucement les larmes revenant de plus belle. Je montais le flingue sur ma tempe mettant le doigt sur la détente quand il m’attrapa la main m’enlevant le flingue le jetant au loin. Tremblante je fondis en larme. « Je suis seule depuis plus d’un an ! Vous êtes le premier humain que je croise putain ! Le premier ! » Dis-je d’une voix basse, n’osant pas parler plus fort. Sans que je ne comprenne pourquoi il me prit dans ses bras me relevant doucement. Je me laissais faire. « Faut pas rester là, croit moi, tu peux survivre à toute cette pandémie ! » Je le repoussais doucement, reculant contre le mur secouant la tête négativement. Je voulais en finir, je n’avais plus d’accroche sur cette putain de terre, ma famille était morte, tout le monde était mort. Je ne sais combien de temps tout cela dura, ou il chercha a me convaincre de le suivre. Il était tactile, très tactile, il me tenait la main, voulait que je sois près de lui, pour me rassurer. Moi, je le regardais essayant de comprendre et surtout essayant de savoir pourquoi sa tête me disait quelque chose. Lorsque les Zombies se rapprochèrent de nous, je n’eus qu’un seul réflexe. Courir. Main dans la main, nous partîmes loin de ce métro, loin de tout cela. A bout de souffle, j’étais heureuse de voir que je courrais presque aussi vite que lui. J’étais toujours aussi sportive malgré le fait que je sois une rescapée. Pâris ! Son nom me revint alors, qu’on était en train de courir à en crever. Je le regardais serrant ma main contre la sienne. « Pâris ! Bordel de merde ! Tu es le chanteur ! » Dis-je dans un souffle coupait. Il tourna la tête vers moi les yeux légèrement écarquillés. « Même après tout ce temps je suis connu ! Quel exploit ! » Dit-il en me lâchant la main me faisant signe d’entrer dans la voiture. Sans réfléchir, je le suivis.


Une nouvelle vie. On dit que L'amour est la plus belle chose...


Un an et demi c’était passé depuis. Depuis que Tybalt m’avait empêché de me tuer… De me suicider. Je lui devais beaucoup. Nous traversions le pays entier, ne restant pas beaucoup de temps sur place, nous ne pouvions pas nous le permettre. C’était impensable. J’étais tombé sur une perle rare. Nous manquions un peu de confort, mais au moins, je n’étais plus seule. J’étais avec lui, cet homme. Un homme… Que j’aimais. Avec le temps je m’étais attaché à lui, trop et sa me rongeait doucement de l’intérieur. Il était trop drôle, déluré, taré je dirais même, mais bon dieu je l’aimais comme il était. C’était lui quoi. Mon espoir, l’homme qui avait changé ma vie, me redonnant espoir que dans cette putain de vie, on pouvait s’en sortir ! Alors que je marchais rapidement dans l’allée des fringues suivis de près d’Elli, j’attrapais rapidement les fringues qu’il me fallait, jean jogging, pull, t-shirt, débardeur, j’essayais tout de même de porter des fringues qui n’étaient pas trop laide. Mais surtout pas trop serré. Pour courir ce n’est pas le top. Filant dans la cabine d’essayage j’enlevais mes fringues totalement déchiré et vieillis pendant qu’il restait de l’autre côté. « Putain, j’ai la dalle ! » Rigolant doucement je tirais le rideau le regardant. « Arrête de parler de bouffe ou je vais te bouffer ! J’ai aussi faim que toi ! » Retirant sur le rideau j’enfilais enfin, un soutiens gorge neuf. « Putain de merde ! Je kiff les fringues neuf ! » Un rire se fit entendre Puis plus rien. Haussant les épaules, j’enlevais mon pantalon troué et changea de culotte. J’enfilais le haut tranquillement me regardant dans la glace. J’avais une salle gueule. J’avais encore perdu du poids… Mais j’étais muscla à force de courir… Tant mieux… au moins j’avais ça pour moi. « Or ? Grouille y’a des zombies dans la boutique ! » Je me figeais sur place, merde. J’attrapais le pantalon neuf quand je me fis tiré en arrière. « Court ! » Dit-il. J’attrapais rapidement mes basquets. Putain ! En débardeur culotte je me mis à courir à ses coté, sortant de la boutique rapidement. Le sol dehors me faisait mal aux pieds, mais c’était une question de survis. Je filais à la voiture me jetant dedans la première. Je lui ouvris sa portière. Se faufilant dedans il démarra en trombe. Je soufflais longuement le cœur me lâchant presque. « On ne peut même pas s’habiller tranquille ! Fait chier ! » Dis-je en grinçant des dents ! « Ouais, ben… J’ai sauvé tes fesses ma belle ! Remercie-moi… Et enfile ton jean tu vas… attraper froid ! » Dit-il en regardant mes cuisses. Voilà ce que je vivais tous les jours. Avec lui, Elli, cet homme que j’aimais. Cet homme qui ne savait rien, cet homme qui était mon ange gardien au quotidien.

La vie, fallait vraiment la peine d’être vécu, même si depuis trois ans nous étions infestés par ses zombies. Le fait que je veuille me suicider il y a de cela un an et demi, était loin derrière moi. Oh non, je ne voulais plus mettre fin à mes jours depuis longtemps. Depuis que cet homme était rentré dans ma vie. Depuis que Tybalt m’avait sauvé. Lui, cet homme que j’aimais, cet homme que je considérais comme …. L’homme de ma vie… Pouvais-je le dire ? Pouvais-je le penser ? Je n’en savais rien, c’était complexe, tout était complexe dans la vie. Nous vivions au jour le jour, il me défendait corps et âme. Mettant sa vie en danger pour moi. Il était peut être temps que je lui demande de m’apprendre à me battre. S’il venait à…. Non je ne pouvais pas penser à cela… Jamais ! C’était impensable, comment faire une vie sans lui dedans ? Non, je ne survivrais pas, il était mon ange gardien… Pour toujours. Il était peut être taré comme en ce moment même… Mais je l’aimais ainsi, j’étais prête à tout pour lui. Courant comme deux idiots, je perdais haleine en bifurquant sur la droite à contre cœur. Sa main me tirant vers lui. Je faillis trébucher, me retenant comme je le pouvais. Rentrant dans un appartement, nous nous enfermions dans un placard. Tout à coup, tout fut noir. J’inspirais fortement. Sa main se plaquant contre ma bouche et mon nez je me figeais lentement. « Chuuuut, calme-toi Or, doucement… » Me chuchota-t-il près de mon oreille. Je posais mes mains sur le mur fermant les yeux, il ne se rendait pas compte qu’il accentuait les battements de mon cœur ? Il n’était vraiment pas en train de me calmer là… J’arrêtais de respirer pour ne pas trahir notre présence. Quand tout fut clean, il enleva sa main se reculant légèrement. « Provoquer les zombies… C’est vraiment le pied ! » Dit-il en rigolant. Soufflant longuement, j’appuyais tout mon corps contre le bois du placard. « J’ai cru comprendre ouais ! Elli, tu es un fou ! » Dis-je en lui fourrageant des cheveux. Ouvrant la porte il vérifia tout de même et nous sortions tranquillement. L’appartement, était paisible, tranquille. On visitait tranquillement. Jusqu’à trouver la salle de bains. Un simple regard échangé. Un seul. Nous nous comprenions sans même parler. Je fus la première a profiter de la douche. Je me dépêchais pour ne pas le laisser seul. Le tirant de la baignoire tiré la porte fermé mais pas a clé pour qu’il puisse entrer si jamais un problème s’imposait. Je sortis m’enveloppant dans une serviette. Une fois sèche je me rhabillais et se fut son tour. Un flingue en main, je pris mon courage à deux mains pour rester seule. Il laissa la porte de la salle de bains ouverte pour me donner plus confiance en moi.

Assise sur le sol je guettais tout, prêt à pointer mon arme sur quiconque arrivé. Personne, aucun bruit à part l’eau qui coulait sur le corps de Tybalt. J’imaginais amplement la scène. Cruelle torture. Je me refusais catégoriquement de tourner la tête lorsque je l’entendis sortir de la douche. Dieu… je voulais le voir… Lui sauter dessus. Je pris énormément sur moi. Une fois habillait, il m’annonça que je pouvais me relever. Lui rendant son arme je le vis le caler dans la poche arrière de son jean. Il avait une tactique bien à lui. Je lui souriais, il sentait cruellement bon. Ses cheveux en porc épic sur sa tête. Je le regardais attentivement quand tout à coup, les zombies se firent entendre. Me tirant dans la salle de bains il ferma la porte sans un bruit. Je m’asseyais sur les toilettes La tête enfouit dans mes mains. Je ne bougeais pas, je sentais son regard sur moi. Je ne bougeais pas lorsqu’un cri se fit entendre. Un cri humain. Une femme. Je relevais alors la tête. « Merde ! » Lança-t-il. Ouvrant la porte il parti. Je me relevais voulant lui hurler dessus de rester ici. Mes yeux s’embuèrent de larmes. Je savais qu’il ne voulait pas que je bouge, je le connaissais que trop bien. Lorsqu’il revint. Mon corps se figea sur place. Je n’en revenais pas. Mon cœur failli me lâcher. Je posais ma main contre le mur. J’allais m’évanouir. Je n’étais pas bien, je me sentais pâlir, pâlir de plus en plus. Me laissant tomber j’essayais de résister à l’appel de l’inconscience. Il la tenait fortement contre lui, sa main sur sa bouche, qui avait l’air de forcer dessus. Elle criait toujours. « Ferme la putain ! On va se faire repérer ! » Dit-il d’une voix sèche. C’était la première fois que je l’entendais parler ainsi. Lorsque nos regards se croisèrent, elle se tut instinctivement. Nous nous regardions, sans rien dire. Un silence s’était installé dans la pièce, pesant, lourd. Je n’en revenais pas, je la croyais morte… et elle était là. Devant moi, à deux mètres. Les zombies passèrent non loin. Une fois parti, nous attendions cinq bonnes minutes avant de parler. Le fait de la voir près de lui, son corps collait au sien, une jalousie immense s’empara de moi. Je serrais les poings et la mâchoire. Je voulais qu’il l’a lâche et de suite… Je voulais qu’elle parte loin de lui… En trois ans… Rien n’avait changé… Elli lâcha Karen. Je me relevais. Avançant d’un pas. Nous nous sautâmes dessus. Se serrant d’une force inimaginable. Les larmes coulèrent, je la touchais de partout, comme pour vérifier qu’elle était bien vivante. « Jordane, oh Jordane ! Si tu savais combien, j’ai cru être seule, la dernière. » Dit-elle dans un sanglot non retenu.

Je la serrais un peu plus fort. Je voyais du coin de l’œil que Ty, était perdu. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Je me reculais doucement, regardant ma grande sœur. « Nous ne sommes plus que deux… Mais bon sang, je suis heureuse de te voir ! » Dis-je un sourire aux lèvres. Me tournant vers Tybalt je lui lançais un regard attendrit. « C’est Karen, ma sœur. Finalement… Elle n’est pas si morte que ça ! » Dis-je en rigolant nerveusement. Il l’avait sauvé. Il avait sauvé ma sœur sa s le savoir. M’approchant de lui, je lui sautais carrément dessus. Mes bras passant au dessus de ses épaules, je le serrais d’une force immense. Jamais, non jamais je ne l’avais prit dans mes bras de la sorte. Nos corps collaient l’un contre l’autre, j’enfouissais mon visage dans son cou. Mes larmes reprirent de plus belle. Je glissais mes mains dans ses cheveux, les serrant fortement. C’était notre premier… vrai câlin. Une étreinte, si proche. Je sentais ses bras sur mon dos me serrant fortement contre lui. « Merci Elli, merci d’avoir sauvé ma sœur… » Dis-je d’une voix basse. « Merci d’être dans ma vie, de me protéger… Tu me rends heureuse, t’imagine même pas. » Rajoutais-je en l’embrassant dans le cou avec tendresse. Relevant la tête j’embrassais sa joue, une fois, deux fois, trois, quatre, cinq, six fois. Je déposais de gros bisous sur sa joue, heureusement comme jamais. Elli, était vraiment l’homme parfait. Reculant doucement, nos regards se croisèrent, je lui fis l’un de ms plus beaux sourire. Passant ms mains sur mes joues, j’enlevais les larmes qui coulaient. Et me recula. Aujourd’hui était un autre jour, un autre jour à marque ou Elli me rend encore plus heureuse, pour ne pas changer.